La réalité est simple : en copropriété, trois assurances cohabitent, chacune avec un rôle précis.
Sans cette articulation, un sinistre devient vite un casse-tête et peut coûter très cher.
Sans PNO, un propriétaire s’expose à des trous de garantie parfois très coûteux.
1. L’assurance de la copropriété : la protection de l’immeuble
Le syndic souscrit un contrat qui couvre :
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les parties communes (hall, toiture, escaliers, réseaux, façades…),
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la responsabilité civile du syndicat,
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certains dommages touchant l’immeuble.
Cette assurance protège l’ensemble des copropriétaires sur tout ce qui relève du collectif.
C’est le socle collectif.
Elle ne couvre ni vos aménagements privés, ni votre responsabilité personnelle de propriétaire.
2. La PNO : votre sécurité en tant que propriétaire bailleur
La PNO prend le relais là où le contrat de l’immeuble s’arrête.
Elle protège ce qui relève du privatif quand vous ne vivez pas dans le logement.
Elle couvre :
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votre lot privatif (incendie, dégât des eaux, explosion…),
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vos aménagements intérieurs,
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votre responsabilité civile de propriétaire, même si le logement est vacant ou si le locataire est mal assuré.
En clair : elle sécurise ce qui vous appartient et ce dont vous êtes responsable.
La PNO comble les failles entre l’assurance de l’immeuble et celle du locataire.
3. La MRH : la protection de l’occupant
Quand le logement est occupé (par vous ou un locataire), l’assurance MRH (Multirisque Habitation) intervient sur :
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les biens mobiliers,
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les aménagements privatifs de l’occupant,
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la responsabilité civile occupant (par exemple une fuite provenant d’un équipement utilisé au quotidien par votre locataire).
La MRH protège donc la vie dans le logement, et non la propriété en tant que telle.
Elle fonctionne en complément de la PNO lorsque le propriétaire conserve des responsabilités spécifiques (défaut d’entretien, installation vétuste, etc.).
4. En cas de sinistre : qui prend en charge ?
La logique est simple :
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Parties communes → assurance copropriété
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Parties privatives → PNO ou MRH selon le responsable
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Responsabilité → on suit l’origine du dommage
Les trois contrats se complètent et assurent une prise en charge efficace sans laisser de “zone grise”.
Le principe : on indemnise d’abord, on discute ensuite
Pour éviter les échanges interminables et les refus de prise en charge, les assureurs appliquent des protocoles inter-assureurs qui simplifient et accélèrent les indemnisations.
La convention IRSI - Indemnisation et Recours des Sinistres Immeuble
C’est le protocole actuellement en vigueur pour les dégâts des eaux et incendies dans les immeubles d’habitation.
En clair : quand un sinistre touche un logement en copropriété, c’est l’IRSI qui organise qui indemnise, comment, et qui se retourne contre qui. C’est la référence actuelle entre assureurs.
Le protocole clarifie la place de chacun :
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L’assurance de la copropriété intervient sur les parties communes et la responsabilité du syndicat.
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La MRH ou la PNO du propriétaire/locataire intervient sur les parties privatives et leurs responsabilités respectives.
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La recherche de responsabilité (origine de la fuite, défaut d’entretien, appareil défectueux…) se fait ensuite entre assureurs, sans pénaliser l’assuré.
Nota : Elle a remplacé l’ancienne CIDE-COP (et avant elle, la convention CIDRE).
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